Une question ?
Message envoyé. Fermer

L’Actu

Dave Elman a une connaissance parfaite de l’hypnose de spectacle

Dave Elman a été un hypnotiseur de scène talentueux pendant plus d’une dizaine d’années quand il travaillait comme « les plus jeune et les plus rapide hypnotiseur du monde » avec les troupes de Vaudevillians.

Il a donc une connaissance parfaite de l’hypnose de spectacle et une compréhension des techniques hypnotiques spécifiques à la dramaturgie imposée par la scène.

Il sait donc bien faire la part des choses entre ce qui relève du spectacle et de l’efficacité dans les techniques hypnotiques.

Quand il modélise les stratégies de la transe profonde somnambulique pour l’hypnose médicale, il se débarrasse de tout le côté spectaculaire pour imposer une hypnose médicale et scientifique.

Hypnose de scène et techniques utilisées

Docteur : « Sur tous les manuels d’hypnose que j’ai lus il est fait mention du test du balancement (avant ou arrière) pour déterminer la suggestibilité. Pourquoi ne l’avez-vous pas enseigné ? »

Puisque tout le monde est par définition suggestible, il n’y a pas de nécessité de tester la suggestibilité. De plus, un test fiable devrait, par sa nature même contourner la faculté critique du patient et le placer au seuil de l’hypnose. Le test de balancement ne répond pas à cette exigence.
Un patient peut passer le test de balancement et pourtant refuser l’hypnose. Par conséquent, je considère ce test absolument inutile.

Docteur : « Si c’est le cas, pourquoi les autres professeurs d’hypnose utilisent ce test ? Où l’ont-ils appris et pourquoi croient-ils qu’il est efficace ? »

Ils l’ont vu de l’hypnose de scène. Et vous devez garder à l’esprit que l’opérateur de scène donne un spectacle et fait beaucoup de choses qui ne sont vraiment pas nécessaires pour l’hypnose. Il n’est pas dupé par le test du balancement, il sait qu’il est inutile mais il le fait pour un effet de scène, pour rendre sa démonstration plus impressionnante. Il y a un certain nombre d’articles exposant l’erreur du test de balancement.

Docteur : « J’ai eu un patient qui est venu l’autre jour et j’ai commencé à l’hypnotiser, mais elle est sortie brusquement de l’hypnose et a dit que ses yeux étaient inconfortables. Puis elle m’a dit qu’elle portait des lentilles de contact. Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? »

Je pense que tout médecin utilisant l’hypnose sur un patient portant des lentilles de contact devrait lui dire d’enlever les lentilles avant de procéder à l’hypnose.

Docteur : « D’autres professeurs m’ont dit d’être sûr que le patient est dans une position confortable avant de commencer l’hypnose, et j’ai donc dit à mes à mes patients de décroiser leurs jambes et de mettre leurs mains sur leurs genoux. J’ai remarqué que vous ne faites pas cela. Pourquoi ? »

Parce qu’il est inutile de mettre le patient dans une position particulière. J’ai hypnotisé un artiste de cirque sur un trapèze, suspendu par les genoux, la tête en bas. Je vous conseille, cependant, que vous disiez au patient de se mettre dans une position qui soit confortable pour lui. Mettre les mains sur les genoux ne fait pas de mal, mais ça ne fait pas de bien non plus. Laissez le patient choisir sa propre manière d’être confortable.

Docteur : « Pourquoi l’opérateur fait-il généralement asseoir ses sujets avec les pieds à plat sur le sol et les yeux regardant le plafond ? Je n’ai jamais remarqué que vous faîtes ça en classe. »

La principale raison pour laquelle on fait ça est que ça a l’air bien, vu de face. C’est inutile, mais fait pour créer un effet dramatique, et il y a une tradition derrière tout ça. A l’époque où la fixation était considérée comme la seule méthode fiable d’induction, les artistes demandaient à leurs sujets de fixer les lumières au-dessus de la scène. Pendant que l’opérateur attendait que la fixation fasse effet, il séduisait le public avec des démonstrations d’autres phénomènes, comme les effets du gaz hilarant – en utilisant un second groupe de sujets volontaires. Après un certain temps, il retournait vers le premier groupe, qui s’était assoupi à force de fixer les lumières du plafond, et ensuite procédait à la démonstration d’hypnose.

Docteur : « Pourquoi les médecins n’ont-ils pas adopté les techniques des opérateurs de scène ? »

La réponse à cette question se trouve dans de nombreux manuels plus anciens. Permettez-moi de citer d’entre eux : « Les opérateurs de scène semblent obtenir l’hypnose en trois minutes au milieu d’un environnement bruyant. Comme nous savons que c’est impossible, nous savons que l’opérateur de scène simule l’hypnose et ne lui prêtons aucune attention. »

Quand les médecins lisent des choses comme ça dans des livres écrits par des auteurs qui font apparemment autorité, ils étaient enclins à accepter ces déclarations comme des faits. Par conséquent, ils n’ont même pas demandé à l’opérateur de scène de leur enseigner ses techniques. Même aujourd’hui, de nombreux médecins considèrent l’opérateur de scène comme un imposteur, croyant qu’il utilise des simulateurs comme sujets.