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L’Actu

Une nouvelle anecdote de Dave Elman

Le discours préalable

Laissez-moi vous montrer à quelle vitesse vous pouvez obtenir cet état sur vos patients, si vous savez comment vous y prendre.

Tout d’abord, il existe une bonne et une mauvaise approche de l’hypnose. Si vous utilisez la mauvaise approche, vous n’y arriverez pas, car vous ne ferez que créer de la résistance, et la résistance ne vous aidera pas du tout ; lorsque vous essayez d’hypnotiser quelqu’un, c’est votre plus grand ennemi.

Comment l’aborder de la bonne façon ? Et quelle est la mauvaise façon de l’aborder ?

Eh bien, par exemple, si je m’approchais de n’importe qui dans cette pièce en ce moment même et que je lui disais « Je vais vous hypnotiser », j’aurais environ 30 à 40 % de réussite et environ 70 % d’échec, c’est dire la résistance que cela susciterait.

Par contre, si je faisais la bonne approche, comme vous l’avez vu, il n’y avait pas une seule personne qui n’arrivait pas à fermer les yeux et il n’y aurait pas une seule personne qui n’arriverait pas à obtenir l’hypnose, à condition que je fasse la bonne approche. Je veux vous enseigner la bonne approche.

 

Maintenant, quelle est la bonne approche du patient ? Juste ceci : tu n’utilises pas le mot hypnose. Vous donnez au patient le bénéfice de l’état sans jamais utiliser le mot. Pourquoi devriez-vous utiliser ce mot et générer la peur qu’il engendre ? Il suffit de ne pas utiliser le mot hypnose et vous pouvez bénéficier des avantages de l’hypnose sans jamais dire ce que c’est. Eh bien, vous pourriez dire, attendez une minute, peut-être que ce n’est pas du cricket. Est-ce que vous leur dites ce qu’il y a dans chaque prescription que vous écrivez ? Pourquoi les ordonnances étaient- elles écrites en latin à l’origine ? Pour que le patient ne sache pas ce que vous lui donnez. C’est la prémisse de toute la médecine, les prescriptions originales étaient en latin. Ne laissez pas le patient savoir ce qu’il reçoit, car si le patient savait ce qu’il reçoit, il y a de fortes chances que ses propres pensées l’empêchent de tirer un quelconque bénéfice du médicament. Les premiers praticiens le savaient et ils ont donc enseigné le latin pour que les ordonnances puissent être rédigées en latin et, même aujourd’hui, lorsque vous donnez une ordonnance, elle a probablement été préparée très soigneusement par les pharmacies et autres et contient de nombreux ingrédients très utiles, dont vous connaissez l’utilité, mais nommez-vous les ingrédients contenus dans l’ordonnance que vous donnez au patient? Rarement, voire jamais, vous ne le feriez. Je pense que sur la même base, vous n’avez pas à leur dire que vous leur donnez de l’hypnose, mais vous pouvez leur donner les avantages de l’hypnose tout comme vous leur donnez les avantages de n’importe quel médicament.

 

NB : La spécificité de l’hypnose de Dave Elman est de ne pas parler d’hypnose au patient mais de relaxation médicale.

Comme je le disais, dans les années 50, aux USA, lhypnose a encore mauvaise presse auprès de lopinion publique. Donc Dave Elman enseigne et parle de relaxation médicale aux praticiens, aux patients, mais cette hypnose et son induction n’a rien de commun avec l’induction par relation progressive ou bien une séance de relaxation car on vise une transe profonde somnambulique. En ne prononçant pas le mot hypnose, on obtient l’état sans créer les inhibitions. Aujourd’hui la situation est différente car l’hypnose a plutôt bonne presse globalement.

Mais on constate encore des résistances ou des inhibitions qui viennent encore de la fausse idée que se font les gens voyant des spectacles d’hypnose. Il garde en mémoire cette notion d’une perte de contrôle et d’une obéissance servile. Dans certains cas, on peut utiliser si on sent des résistances ou biens on a peu de temps pour un discours préalable, cette technique d’élan et à l’issue de la séance, on dit au patient que cette relaxation médicale est une technique qui vient de l’hypnose médicale et qu’il pourra en bénéficier la prochaine fois.